Rouge
Rwanda
Kawa

Rwanda
Kawa

Le café a été introduit au Rwanda en 1904 par des missionnaires allemands.

Grâce à la qualité de son café et aux efforts continus pour améliorer les pratiques de culture et de transformation, la Province du Nord du Rwanda s’est forgée une réputation solide sur le marché international du café de spécialité.

Cette province se distingue par son paysage montagneux et ses terres fertiles avec une altitude variant entre 1700 et 2500 mètres. Le climat y est frais et humide, avec des précipitations bien réparties tout au long de l’année, favorisant une croissance lente des cerises et le développement de saveurs complexes. Les sols de la région sont principalement volcaniques, riches en minéraux et en matières organiques. Le café de la Province du Nord est réputé pour son acidité vive, les tasses présentent généralement des notes d’agrumes, de fruits rouges et des nuances florales délicates.

La variété de café prédominante dans cette région est le Bourbon rouge, bien que l’on trouve également quelques plantations de Bourbon Mayaguez 139.

Dans la Province du Nord beaucoup de petits producteurs se regroupent en coopératives. Ces structures jouent un rôle crucial dans l’amélioration des pratiques agricoles, la transformation post-récolte et la commercialisation du café. Beaucoup de ces coopératives participent à des programmes de certification Fair Trade ou Rainforest Alliance, ce qui permet d’améliorer les revenus des producteurs et de promouvoir des pratiques agricoles durables.

Les différentes étapes 

Récolte : les cerises sont récoltées de mars à octobre sur des petites parcelles qui s’élèvent entre 1800 et 2100 mètres d’altitude. Les producteurs sont formés à la récolte sélective : seules les cerises ayant atteint une parfaite maturité sont cueillies.

Transport jusqu’aux centres de collecte : en camion, en bicyclette ou même sur la tête, le café est transporté jusqu’aux centres de collecte dans les 8 heures après la récolte.

Tri : le tri est effectué par les producteurs eux-mêmes afin de les sensibiliser une nouvelle fois à la récolte sélective. Suite au tri, le café est pesé et étiqueté avec un « Lot Number ».

Process : Les cerises sont ensuite pré-nettoyées et triées par densité : les corps étrangers (branches, feuilles, cailloux…) et les cerises en sous-maturité ou endommagées par les insectes sont retirées à l’aide d’une machine Pinhalense renommé par la Coop « Umupolisi » (policier) avant d’être dépulpées.

Le dépulpage est effectué avec une machine Mckinnon à 4 disques. Le café passe ensuite par une machine qui élimine le mucilage. Le café est lavé à haute pression et trié selon la densité.

Pré-séchage et séchage : elles sont ensuite triées de nouveau et placées sur des tables de pré-séchage à l’ombre pendant 4 heures. Ensuite, les grains sont placés sur des tables de séchage surélevées et numérotées pendant environ 14 jours par temps chaud ou 21 jours par temps pluvieux. Le café est également trié à nouveau pour détecter les défauts, les grains abîmés et il est remué régulièrement pour faire circuler l’air et assurer un séchage homogène.

Stockage : le café est stocké sur des palettes dans un entrepôt bien aéré afin d’éviter tout contact avec l’humidité.

La coopérative DUKUNDE KAWA MUSASA

Créée en 2003, la coopérative Dukunde Kawa regroupe aujourd’hui près de 2000 fermiers dont 80% de femmes.

La coopérative est certifiée Fairtrade depuis 2005. Grâce aux prix premium Fairtrade, la coopérative a pu financer l’achat de vache pour les membres de sa communauté, et participer ainsi à la diversification de ses revenus, fournir une assurance maladie et des formations en agronomie, dans le but d’être toujours plus durable, et d’améliorer la qualité du café.

Parmi les projets de la coopérative : l’amélioration des stations de lavage, la création d’un centre de collecte de lait, afin de produire des produits laitiers, vendus sur le marché local.

Dukundekawa est l’exemple parfait d’une coopérative engagée ! Créée en 2003, elle regroupe aujourd’hui près de 2000 fermiers dont 80% de femmes. La coopérative se trouve à seulement 50 km à vol d’oiseau au nord de Kigali, mais après plus de 2 h 30 de pistes sinueuses.

La coopérative encourage les fermiers à reboiser leurs parcelles et à planter des arbres d’ombrage. Lorsqu’un producteur repart de la coopérative avec un plant de caféier, il récupère aussi un plant d’arbre d’ombrage. Elle a également mis en place un système d’aide financière avec la création d’un « Farmers saving account » : la possibilité de souscrire un petit crédit à faible taux d’intérêt auprès de la coopérative.

Elle est certifiée Fairtrade depuis 2005. Grâce aux prix premium Fairtrade, la coopérative a pu financer l’achat de vache pour les membres de sa communauté, et participer ainsi à la diversification de ses revenus, fournir une assurance maladie et des formations en agronomie, dans le but d’être toujours plus durable, et d’améliorer la qualité du café.

Projet GREENGO

Au-delà de la production de café, la coopérative souhaite diversifier les revenus des producteurs, pour que chacun d’eux continue de gagner sa vie en dehors des périodes de récolte.

La coopérative met également en place des actions concrètes pour permettre aux jeunes de s’engager dans les métiers du café grâce à l’apprentissage.

La plantation d’arbres d’ombrage est aussi encouragée par la coopérative. Chaque plant de caféier pris à la coopérative est accompagné du plant d’un arbre d’ombrage, avec l’idée de reforester les fermes des membres de la coopérative.

MUSASA DAIRY MILK, un exemple de diversification des revenus

Pour chaque kilo de café acheté, $0,20 sont mis de côté par la coopérative pour acheter des vaches. Celui-ci peut être complété par l’achat de vaches, directement par les torréfacteurs qui ont envie de soutenir Dukundekawa, comme nous l’avons déjà fait ces dernières années. Vous êtes intéressés ? N’hésitez pas à nous contacter afin de participer.

La coopérative achète ensuite le lait aux producteurs et créé ainsi de nouveaux revenus au sein de sa propre communauté. Avec le lait, la coopérative produit des yaourts, qu’elle revend ensuite. Un vrai exemple de diversification des revenus !